Lors de notre passage dans la rĂ©gion, nous avons pris le temps de flĂąner Ă Deauville, cette station balnĂ©aire normande oĂč lâhistoire se mĂȘle harmonieusement Ă la douceur de vivre. DĂšs notre arrivĂ©e, nous avons Ă©tĂ© accueillis par le chic discret de la ville : ses villas Belle Ăpoque, ses hĂŽtels de prestige, et bien sĂ»r, ses cĂ©lĂšbres Planches, ces promenades en bois longeant la plage, emblĂšmes de la ville depuis 1923.








En marchant le long de la mer, nous nous sommes souvenus que Deauville nâest pas seulement un lieu de villĂ©giature prisĂ©, mais aussi un tĂ©moin dâune Ă©poque rĂ©volue. Créée au XIXe siĂšcle sous lâimpulsion du duc de Morny, demi-frĂšre de NapolĂ©on III, la ville a Ă©tĂ© pensĂ©e comme une vitrine de lâĂ©lĂ©gance Ă la française. Elle devient rapidement un haut lieu de la sociĂ©tĂ© parisienne, attirant artistes, aristocrates et tĂȘtes couronnĂ©es.


DĂšs les premiers pas, nous avons senti lâĂąme de la ville vibrer sous nos pieds. Les planches, posĂ©es lĂ depuis 1923, Ă©pousent le littoral avec Ă©lĂ©gance. Longues de 643 mĂštres, elles offrent une vue imprenable sur la mer, les parasols colorĂ©s et les cabines de plage, chacune portant le nom dâune star hollywoodienne venue un jour fouler ce sable normand Ă lâoccasion du Festival du CinĂ©ma AmĂ©ricain.




Nous avons marchĂ© lentement, bercĂ©s par le ressac et le vent doux qui caressait les visages. Ici, tout invite Ă la contemplation. Chaque pas nous rapprochait un peu plus de lâhistoire : celle dâune station balnĂ©aire nĂ©e sous le Second Empire, devenue en quelques dĂ©cennies le théùtre mondain de la haute sociĂ©tĂ© parisienne.

Ă droite, les cabines et leurs noms cĂ©lĂšbres : Clint Eastwood, Lauren Bacall, George Clooney⊠autant de silhouettes imaginĂ©es dans ce dĂ©cor inchangĂ©. Ă gauche, lâinfini de la mer. Et tout autour de nous, cette atmosphĂšre si particuliĂšre, oĂč lâĂ©lĂ©gance ne cherche pas Ă briller mais Ă durer.



Bonne balade đŁ